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Céréales En baisse

Les prix du blé étaient en forte baisse, mardi, au lendemain de la décision russe de ne finalement pas taxer les exportations de cette céréale.

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Blé : taxes à l’exportation en jeu

Le ministère russe de l’Agriculture, au terme d’une réunion avec les principaux exportateurs du pays le lundi 3 septembre 2018, a décidé de ne pas taxer les exportations de blé. Le marché d’abord haussier dans la crainte de cette taxe a donc finalement baissé aujourd’hui. « Le marché était un peu monté dans l’attente de la réunion. On perd ce qu’on a gagné », déclare Alexandre Boy, analyste en chef au cabinet Agritel.

 

Le gouvernement russe a estimé qu’il n’y avait pas de hausse du rythme des exportations et que le marché était « stable ». En réalité, le rythme des exportations russes est plutôt soutenu à cause de ces rumeurs de taxes que certains opérateurs soupçonnent d’être entretenues par les Russes eux-mêmes.

 

Si en Russie, cette taxe n’a finalement pas vu le jour, elle devrait être mise en place en Argentine pour faire face aux difficultés économiques du pays. Cette taxe, selon Agritel, correspondrait, « sur la base des taux de change actuels, à un équivalent d’une taxe de 10 % en céréales et d’une hausse de 3 % sur les taxes en soja ».

 

Pour l’Union européenne, Agritel note que les exportations de blé s’affichent à ce jour à 2 075 millions de tonnes, soit un repli de 49 % par rapport à l’an passé à date, confirmant la compétitivité des blés de la zone de la mer Noire en ce début de campagne, compétitivité qui devrait s’atténuer dans les mois à venir.

 

Vers 18h00 sur Euronext, la tonne de blé perdait 2,25 € sur l’échéance de décembre, à 201,00 €, et 2,25 € sur celle de mars, à 203,50 €.

Maïs : 30,3 Mt en Ukraine

Selon le « crop tour » réalisé à la fin d’août par Agritel et publié le 4 septembre, la production de maïs en Ukraine attendrait 30,3 Mt grâce à des rendements records. Cette récolte serait donc en hausse de 23 % par rapport à 2017 et de 12 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

 

En France, alors que les récoltes débutent sur les secteurs les plus affectés par la sécheresse, le marché reste « bloqué », selon l’AGPM, avec peu de transactions et des cotations souvent en nominal. « La part des surfaces transférées du grain vers le fourrage focalise aussi l’attention alors que les ensilages battent leur plein. »

 

Le maïs était également en baisse sur Euronext, mais bien moindre, compte tenu du soutien apporté par le rétablissement de taxes à l’exportation en Argentine, de l’ordre de 10 %. Vers 18h00, la tonne de maïs restait stable sur le contrat de novembre, à 181,50 €, et gagnait 0,25 € sur celui de janvier, à 183,25 €.

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